19 Septembre 2013
Le marché au poisson s'agite sous nos fenêtres avant le chant de l'imam.
Le ciel est chargé, l'averse de la veille n'a pas tout emporté, les Kway sont enfilés.
Un grand pont romain enjambe le Seyhan et l'imposante mosquée, aux six minarets, se reflète dans ses eaux.
Dans le ciel, des avions militaires cargos (nous saurons plus tard que ce sont des angelis), des mirages passent.
Perdu au milieu des champs labourés, un grand campement de tentes blanches. Au croisement d'un chemin, nous rencontrons des réfugiés syriens. Ils retournent au pays avec de gros bardas, il y a même une personne âgée avec son deambulateur.
Il est l'heure d'acheter le pain frais. Le market du village n'en a plus. Notre air désemparé et affamé mobilise le village entier. Dans une cour, un feu est ranimé, la pâte est étalée, les crêpes toutes chaudes, au fromage, nous sont servies.
Dans la plaine des colombophiles lâchent leurs pigeons, le sifflet aux lèvres ils les font travailler.
Baklalı ne nous attend pas vraiment, un arrêt au market, un peu de patience et l'hospitalité nous est offerte.
Après nous avoir prévu un coin sur le chantier de la maison au fond du jardin, le dîner est servi, nous passons la nuit dans la chambre de la grand-mère.