18 Septembre 2013
Nos jeunes tourtereaux sont levés en même temps que nous.
La maison construite par Fitlı, au dessus de l'étable, de grandes pièces modernes. L'une remplie de tapis roulés, noués de rubans, de matelas mous pliés, à poser au sol, de coussins de toutes les couleurs, contrastent avec les canapés et les meubles des autres pièces.
Le coca, devant le match de foot, remplace le thé. Il trait sa vache matin et soir, vend des kebap au village.
Une petite cour les sépare de la maison basse où vit la maman avec la sœur de Fitlı. Le passé, le présent, l'avenir s'entrechoquent.
Hacı, mariée depuis neuf mois, s'impatiente, s'inquiète de ne pas encore attendre de bébé. Elle nous demande de faire une prière pour elle à Jérusalem, pour que son vœu de maternité soit exaucé.
Pour organiser notre accueil à Adana, un garagiste à bonne mine nous prête son téléphone. L'église n'accueille pas.
Le garagiste n'est pas content, il le fait savoir au prêtre vertement. Ses explications pour rejoindre l'église en poche, nous retrouvons le canal et ne le quittons plus jusqu'à Adana.
L'église Saint Paul nous ouvre ses portes, le père capucin nous offre le thé, nous explique qu'il est difficile et dangereux d'être catholique à Adana et nous renvoie à l'hôtel d'à côté. L'intervention du garagiste n'y a rien fait...
La campagne électorale (komunal) qui nous suit depuis un mois, bat son plein à Adana. Dans les rues les banderoles, les porte-voix, les drapeaux, les affiches, la musique, lui donne un air de carnaval.