21 Octobre 2013
Le soleil est déjà levé à notre réveil, la Palestine est à l'heure de la France.
La potion magique accompagne le petit déjeuner et nous donne des ailes pour grimper jusqu'à Sebastya.
Nous attendons un site archéologique, nous trouvons, en arrivant, une très belle mosquée construite sur une cathédrale romane.
Dans sa cour une ancienne église, dédiée à Saint Jean Baptiste, en dessous son tombeau.
Les deux belles, grosses grenades, sorties de leurs pochons et cueillies avec mille précautions, offertes comme un trésor par Bustam hier soir, font notre délice, au sommet du temple romain d'Auguste.
La couleur, la saveur, le jus de ces grenades sont uniques. Nos mains sont poisseuses et colorées au sortir de ce délice.
Sur le sol aride des montagnes de Palestine, seuls les oliviers trouvent leurs places au milieu des épineux. Les roches blanches couvrent les pentes et les chemins, donnant à ce désert de pierres une impression de douceur.
Les villages traversés conservent les restes d'un passé agité, constructions d'origines romaines, byzantines, ottomanes. De forme carrée, en pierres blanches, des coupoles, des portes travaillées, les rues étroites nous font parcourir un autre temps.
Débordant sur deux versants une grande ville apparaît, c'est Nablus.
Nous cherchons les églises. L'église catholique latine est fermée, en face, l'église catholique grecque, le portail grand ouvert, nous laisse entrer.
Le prêtre et son épouse, au milieu de leurs enfants et petits-enfants, malgré les travaux de l'église, nous trouve une petite chambre.
Le goûter est servi à 19h. Avec une spécialité de Nablus : le burma til-kadayif. Gros roulés, fourrés aux pistaches, noisettes, amandes ou fourrés au fromage sucré, miellés et frits, ils se dégustent chauds.
Le prêtre nous dit : "ma maison est ouverte, il y a toujours du monde, des catholiques, des musulmans, des étudiants, ils viennent me parler, je suis là..."