La pide du samedi

Trois pas suffisent, l'odeur du pain frais nous arrête. La boulangère nous propose une pide, petite pizza oblongue à pâte très fine, le visage illuminé par un sourire. La pide de ce matin, toute chaude, est garnie de fromage et de verdure.

Le coq ne chante pas seul aujourd'hui, les poules lui prêtent leur voix, dans le village, les autres animaux participent au concert de basse-cour.

Nous devons nous résoudre à prendre la "moyenne" route. Peu de véhicules, trop cependant pour notre sensibilité. La route est large, elle serpente à travers une forêt de sapins, elle est plaisante et pittoresque.

Il est dix heures, le thermomètre affiche quarante, nous tombons avec délice sur un jus d'orange pressé. Les sapinières se sont transformées en orangeraies.

Toute la route est bordée de vergers d'orangers, citronniers, mandariniers. Les étales se disputent la clientèle en présentant des tas d'oranges, en aménageant des coins confortables pour en déguster le jus extrait manuellement.

La circulation devient dense, la chaleur aussi, à notre gauche un joli pré, juste à côté, une terrasse ombragée, nous demandons à profiter de ce petit coin de paradis.

C'est un petit restaurant sans prétention, mais confortable, avec de petits salons orientaux individuels, installés en hauteur.